Avec du retard - le temps de
digérer ce magnifique duathlon – un petit résumé de la course :
Dimanche dernier a eu lieu le
tout jeune duathlon de Sénart (2ième édition). Le format de la
course : 5km à pied avant de pédaler 20km puis de finir par 2,5km à pied
dans un cadre plutôt quelconque aux abords d’un centre commercial.
J-1 : La veille, pour
passer cette journée de repos, je me suis attelé à une révision d’avant course
du vélo, serrage de câbles, nettoyage, graissage, vissage… Ceci ne révèle
d’aucune maniaquerie simplement je ne me souviens plus quand remonte ma
dernière sortie vélo et mes derniers réglages. Je compte seulement sur les
quelques séances récentes de Home trainer pour partir confiant.
Jour J : C’est avec une
joie non dissimulée que je retrouve les plaisirs du réveil dominical aux
aurores. Plaisir qui ne m’a pas tellement manqué depuis le dernier cross qui
remonte à la semaine d’avant. Sur place un temps frais, sec mais ensoleillé qui
va faire grimper la température petit à petit. Au retrait des dossards rien de
croustillant à raconter, mais une surprise inattendue : j’hérite du dossard
13. Coïncidence ?
Je croise Ugo et François L.
prêts pour cette manche du challenge entreprise. L’équipe est au complet.
Mon objectif, je ne m’en cache
pas, est de franchir la ligne d’arrivée verticalement, de prendre ma revanche
sur cette course qui m’a mis à terre un an auparavant. Bizarrement je suis
content de me retrouver là, avec toujours cette excitation et l’adrénaline
avant le départ. Mais je ne dois pas être le seul, il y a du monde inscrit plus
de 200 au départ. Et du beau monde car le niveau est relevé. Le départ canon en
tête de course ne me contredira pas. C’est une masse qui détale à vive allure.
J’essaie d’accrocher les meneurs mais à force de ravaler mes poumons je serai
forcé de réduire la vitesse, néanmoins toujours soutenue. Mon allure de
croisière 3’30/km. C’est alors que je prends conscience des bienfaits des
cross.
François parti avec le groupe
de tête l’accrochera jusqu’à la première transition vélo.
J’attaque le vélo sans retenue
mais avec une grande vigilance. Un parcours plat, très très plat, des
ronds-points, un beau virage en épingle et donc des relances. Non le piège le
plus espiègle vient du drafting, des autres, des comportements dangereux. Des
pelotons se forment, des mecs te doublent par la droite, te coupent les
virages, te frottent la roue, c’est nerveux, fébrile. Il faut savoir relancer
aussitôt à la sortie des ronds-points sinon tu te fais décrocher. Je me suis
fait surprendre ainsi, laissant échapper 2 pelotons, réalisant que le drafting
est une spécialité que d’autres maîtrisent mieux que moi. Je ferai la course
seule mais sans ménager mon effort pour autant.
Fin du vélo, retour au parc
avec un groupe qui arrive en même temps. Je suis bien, les mollets tirent un
peu mais je ne me laisse pas surprendre par cette sensation que je connais. Le
secret : bien boire avant et finir le vélo avec un petit braquet. Ensuite
ne pas s’emballer, partir d’abord en petite foulée avant de dérouler. C’est
ainsi que je reprends des concurrents dont certains pris de crampe.
Ligne franchie, contrat
rempli. Ma bonne étoile a brillé. Satisfait des ressentis notamment en course à
pied. Je suis déjà tourné vers d’autres horizons.
François fini 34ième
au scratch en 55’56, une très belle performance. Je boucle la course en 59’51
et Ugo après une petite frayeur en vélo est aussi content d’en avoir fini en
1’07’02.
Merci à Caroline pour ses
encouragements.
Gilles Cheniara