Salut tout le monde
Voici comment j'ai vécu mon premier half depuis val de reuil il y a 6-7
ans.
Tout d'abord le train. Je retrouve Joël qui me file la commande de la
section de l'an dernier. Et oui, quand on ne va plus nager c'est plus
compliqué. Mais c'est un super cadeau qui m'a donné le sourire par contre
j'espérais ne pas avoir à me servir de mes tout nouveaux gants d'hiver. Vous
verrez par la suite que ce n'est si anodin.... On prend un café avec Joël et je pensais
retourner à ma place pour faire la sieste. J'ai discuté avec un monsieur
tout le trajet. Il m'a recommandé le livre "Aventure grand nord. Tu verras
ça ira." de Fabien Docet. Un périple à pied de 7000 km pour traverser le
canada.
Gare d'Aix. Nous
sommes 7. C'est un bon nombre pour passer un bon WE. François et David vont de
leur coté et nous restons 5 (Christophe, Éric, Joël, Hugues et moi) avec 5
vélos. Éric en fin négociateur nous trouve un bus de folie. On a pu y rentrer
les 5 vélos on pouvait également rentrer tous les cinq confortablement ! Le mot
d'ordre c'est prendre du plaisir ! Ca ne serait jamais rentré dans le scenic
prévu au départ.
Une fois dans le bus, la première question qui se pose est qu'est ce qu' on
mange. Il est midi et il fait faim. Connaissant un gars du coin (mon frère), je
le sollicite. L'adresse était top : presque sur la route, terrasse, vin bio
local et plats sympas !! On repart ragaillardi et on ne s'arrête plus jusqu'à la
vue du lac de sainte croix. On s'arrête pour prendre des photos. Le mot d'ordre
est toujours le même et c'est tellement beau.
Arrivé aux Salles on prend les dossards. C'est super simple. On dépose
Hugues au camping et on part à l'hôtel. On en profite pour mesurer la longueur
des deux dernières côtes.
Le soir dîner sportif aux Salles pour préparer la course du lendemain. Le
coach fait son briefing : prendre du plaisir ! Et on commence ce soir. Pâtes
aux morilles pour les sucres lents, bière presque bio et presque locale pour
bien uriner le soir, puis petit dessert pour habituer le corps à un apport de
glucose important le lendemain. C'est que du bonheur.
Après le dîner tout le monde était prêt pour faire péter le chrono !
On allait faire sauter Zamora !
Seule ombre au tableau : la météo. On a beau vérifier toutes les 20 min, il
risque fort d'y avoir de l'orage en début d'après midi. Il ne faudra pas
trainer sur le vélo. À suivre.
Coucher tôt. Lever tôt. Tout le monde est là. C'est top. Pas de galère de
santé ni mécanique à signaler. Pas de nuage à l'horizon. Tous les voyants sont
au vert ! Le coach a bien bossé....C'est que du bonheur.
Je vais peut être parler un peu de la course !?
Spéciale dédicace à Chantal (Embrun 2013) malgré un bon petit déjeuner, avant la
natation je mange vite fait en douce un peu de pain d'épice et une banane.
Départ nickel avec Joël. Je le suis sur 4cm environ puis je prends mon
rythme. Pépère. J'allonge les bras et je fais des longues respirations.
J'arrive à la première voile et je me sens bien dans cette eau je m'éloigne un
peu de la trajectoire directe. Quand je vois tout le monde à ma droite je
cherche la voile et redresse la barre. Enfin le dernier tronçon est face au
soleil. Je n'arrive pas trouver la dernière bouée et là je prends trop à
l'intérieur. Mais ce n'est pas grave. L'eau et le paysage sont super et le
coach a dit de prendre du plaisir alors je profite. C'est que du bonheur. Je
sors de l'eau avec Arnaud Clément. Apparemment ils l'ont autorisé à nager avec
ses raquettes ... Ouais ouais.
La speakerine m'inquiète car elle indique que ceux qui sortent maintenant nagent
comme des cailloux et doivent être des bombes en vélo... Mince, aurais je trop
profité !? Moi une bombe en vélo, plutôt un tracteur oui... Comment je vais
faire !!?
J'embarque mon vélo sans oublier de prendre une banane et du pain d'épice.
J'ai oublier la speakerine. Il va falloir gérer car je n'ai pas beaucoup de km
en vélo et ce n'est pas plat partout. Christophe me double assez vite dans son
style aérien. Je n'essaie pas de suivre. Je gère pour prendre du plaisir le
plus longtemps possible. Dans la première côte le vélib bleu me double (quand
je vous dis que je suis un tracteur). Je reste accroché à mon rythme
tranquille.
La route est belle, la course aussi c'est top et j'arrive au km 40. Ils
appellent ce passage "l'enfer du sud" pour faire venir les étrangers.
Et c'est dur. Et pour tout le monde. Eric est monté au train. Joël et
Christophe aussi mais avec des petits picotements aux jambes. Vous savez ceux
qui vous disent que c'est mieux si tu t'arrêtes une petite seconde. Moi je l'ai
fait à l'arrache. J'ai tout donné. J'avoue coach que j'ai pris du plaisir mais
j'ai eu mal !
Arrivé en haut une dame, qui est sorti en même temps que moi,
m'indique qu'ils l'enverront pas en maison de retraite cette année. Ça m'a fait
marrer ! Ensuite le parcours traverse des champs de lavandes sur une route très
roulante. J'imaginais Eric à fond. J'ai géré et profité du cadre. La course
encore loin d'être finie. On attaque la descente et un BOUYGUES m'interpelle
alors que je croyais être le dernier de la classe. C'était Alexandre. Bonne
course Alexandre !!
Le parcours est alors un peu casse pâtes avec des montées et des descentes
qui se succèdent. C'est là que j'ai compris qu'il faudra beaucoup de chances
pour ne pas avoir de flotte avant la fin du vélo.
À 25 de l'arrivé l'eau est arrivé l'air de rien. Puis plus franchement avec
une grosse grosse averse pendant 15km. Visibilité réduite, route trempée
avec des rigoles. Pendant 5 km de montée ça va. C'est chiant mais sans plus. À
la fin de la montée, tu veux un peu accélérer et la tu t'aperçois que l'eau
tape fort et qu'elle est froide. Certains s'abritent sous les arbres. Les
autres continuent prudemment. Dans les descentes c'est glaciale. J'ai les dents
qui claquent et les bras qui s'engourdissent. Je repense à mes gants et au
coupe vent tout neufs. Les freins ne freinent plus. La pluie s'arrête pour les
3 derniers km.
Le soleil est de retour pour la cap. Transition éclaire avec petite bouffe
et pas mal aux jambes. Je veux juste me dépêcher pour me réchauffer. Je commence
super bien puis je me souviens que j'ai quand même 21 bornes à faire.. Ne pas
s'enflammer. Je croise Joël. Il est bien. Heureux. Je croise Christophe. Il est
un peu moins léger que sur son vélo. Il a eu un coup de moins bien mais il
s'accroche en mode guerrier. Je croise François qui est bien. On s'encourage.
Au km 8 je réalise que je vais finir ! Je suis super heureux, grosse émotion.
Je suis vraiment bien jusqu'au 12km. Et après je m'accroche au décompte des km,
au paysage, aux bénévoles qui t'encouragent.
À la fin c'était que du plaisir. Le plaisir de savoir que ça allait bientôt
finir et que ce n'était pas plus mal. Ah oui une bonne surprise. À un moment tu
passes du km 14 au 18 d'un coup. Je me suis c'est trop cool. J'ai fait quatre
km en un. C'est un peu comme à carrefour. Mais en fait non. La feinte vient
d'une boucle à faire deux fois. Le km 18 était pour le deuxième passage. Ils
m'ont bien eu dans le Verdon !!
Enfin à l'arrivée je retrouve toute l'équipe. Ils m'ont attendu. C'est cool
de leur part car ils sont arrivés il y a un moment.
Je ne suis plus très clair. Je suis heureux et vidé. L'impression d'avoir
tout donné. Je mange un peu, je vais me rincer dans le lac. Bon sang cette eau
est magique. Il doit y avoir une fée au fond du lac. On repart assez vite car
le train n'attend pas. Pause pizza pour se remplir la panse (anecdote : Joêl et
Christophe ne font pas la différence entre une royale et une parme alors que le
jambon n'a quand même pas le même gout... après la course on peut mettre ça sur
la fatigue....Et on fonce.
Dans l'ensemble le WE était top. David (5h10), Hugues (5h25), Eric (5h38),
Joël (5h45), François (6h04), et moi (7h02) sommes contents de nos perf.
Christophe (6h41) ne s'est pas senti en forme. Il va analyser ça avec le coach
à tête reposée pour voir ce qui peut être amélioré dans la préparation de la
veille pour tout exploser l'année prochaine. François a crevé et c'était un peu
galère pour réparer (20 min).
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Christophe - David - François P - Eric - Alexis - Hugues - Joel |
Zamora a gagné en 4h15. Trop fort.
Un truc que je ne comprends pas : comment font mes camarades pour faire une
course pareille sans s'arrêter faire pipi ???
Grand merci à Éric et Christophe pour l'organisation avec un planning aux
petits oignons pour prendre un Max de plaisir et éviter tout stress. Merci à
tous pour l'ambiance !
En guise de conclusion : LE NATUREMAN C’EST QUE DU BONHEUR !!!
VIVEMENT L’ANNEE PROCHAINE….
Alexis
Cadet