mercredi 15 août 2012

Embrunman 2012

l'édition 2012 de l'EMBRUNMAN a été marquée par la canicule !

Une température de 33°C à partir de midi dans la vallée. Un marathon couru sous un soleil de plomb et une chaleur irrespirable !

Cela n'a pas géné Marcel ZAMORA, vainqueur ici pour la 3éme fois.  Marcel gagne en 9h39', trés proche du record établi par Hervé FAURE en 2011 avec 9h34.  Avec l'espagnol (5 fois vainqueur aussi de l'IM Nice), 2 autres concurrents terminent en moins de 10h: l'autre espagnol Del CORRAL et l'australien DELLOW.  Puis... c'est le trou ! 8 autres seulement terminent en moins de 11h. On voit arriver la 1ére féminine - la jeune française Jeanne COLLONGE- 13éme au scratch en 11h07'.

1000 triathlétes au départ de cette 29éme édition.  685 arrivés dans les délais (moins de 16h30). 773 finishers (le dernier en 18h12) et 220 abandons.  Les 46 premiers au scratch arrivent en moins de 12h00.  Les 118 premiers arrivent en moins de 13h00.

Tous les FINISHERS finissent épuisés ! Une vraie hécatombe cette année.
L'embrunman fête cette année sa 29éme édition.  L'inventeur de cette épreuve - Gérald IACONO.
Cyrille Lagathu - Gerald Iacono - François Apicella 


Le parcours de l'Embrunman est invariable depuis des années:

3800m dans le lac de Serre-Ponçon, en 2 boucles. 

188km de vélo et 5000m de dénivelés ! la principale difficulté est le col de l'IZOARD, gravi par Guillestre puis les magnifiques gorges du Guil.  Mais outre l'IZOARD, le profil du parcours ne fait que monter et descendre ! la 1ére difficulté est attaquée d'emblée: la cote des Méans. Aprés une descente vertigineuse, on se retrouve dans la grimpée de Saint-André d'Embrun pour rejoindre Guillestre. Puis ce sont les gorges du Guil avec une approche de l'Izoard avec de faibles pourcentages montants. L'IZOARD lui-même présente des pentes parfois supérieures à 10%, en particulier du coté de Brunissard à 8km du sommet.  Là-haut, nous avons atteint le point culminant de la journée: 2361 m aprés 100km.  Une descente trés rapide nous raméne à Briançon et sa fournaise. A peine le temps de souffler et nous repartons vers la cote des Vigneaux. Puis c'est la terrible cote de Pallon et ses 15% sur 1400m ! un tombeau. On bascule de l'autre coté.  On repasse sur la cote de Saint-André dans l'autre sens. On plonge sur Embrun. Enfin, on termine par la cote de CHALVET sur 5km à 7% de moyenne. Là, on replonge sur Embrun où nous attend le parc à vélo.

Enfin, 42.195km de course à pied (un Marathon).  Une boucle (identique) de 21km à faire 2 fois. La boucle comporte la cote d'Embrun (8% de moyenne) sur 1km et le long faux-plat vers Barratier.

Nos 3 courageux bouygcats (nom donné aux représentants ASM BOUYGUES Eric KERDILES, François PAPON et et moi-même.  Mon compére de LONDRES - Cyril LAGATHU - est également au départ avec ses équipiers de Crépy-en-Valois.

Le matin, réveil à 3h40 pour un p'ti déj' rapide puis une descente vers le point de départ de la course, sur les bords du lac de Serre-Ponçon. Nuit noire.  Au moment du départ, à 6h00, la température est agréable: 16°C.  Celle du lac tout autant: 22°C.
Mauvais départ d'emblée pour moi: je dois refixer mes lunettes à plusieurs reprises. Mauvais présage, mauvaise entrée en matiére.  Puis quelques minutes plus tard, je perds ma montre-chrono qui coule à pic dans le lac dont le fond est tapissé d'algues hautes.
Les 2 premiers sortent de l'eau en 45'25. Trop pressés ? ils abandonneront tous les 2 plus tard sur le marathon. C'est David DELLOW qui profite de la situation.  Il se retrouve trés vite en tête aprés quelques kilométres de vélo.
Bien sortis de l'eau, Eric 1h06'55 (342) et François P 1h07'46 (387) sont dans le bon paquet.  Je sors beaucoup plus loin 1h15'40 (702).  Mon retard n'est pas rédhibitoire car l'épreuve de natation n'est qu'un hors d'oeuvre avant le plat de résistance.  Mais les sensations - ou plutôt le manque de sensations - me laissent penser que ma journée sera synonyme de galére...
Acte 2: le Vélo. Je n'arrive jamais à prendre un rythme confortable.  Toujours dans le dur. Ma forme de juillet s'est envolée au mauvais moment ! Je m'hydrate bien, j'avale quelques pastilles de sel, mais rien n'y fait. J'avance sur un faux rythme, 145 ppm, le corps refusant de livrer la bataille d'EMBRUN. En haut de l'IZOARD, moment unique et furtif: Eric et moi arrivons ensemble au sommet ... et nous repartons aprés une courte halte avec ... François P qui était arrivé au sommet quelques instants avant nous. J'ai donc mis 100km, soit 4 heures, pour rattraper Eric et François qui étaient partis environ 10' avant moi du parc à vélo !! prudents dans la descente, les 2 bouygcats continuent intelligemment leur course. Quant à moi, je profite de la descente vers Briançon pour battre mon record de vitesse: 89.6 km/h ! çà ne sert strictement à rien, mais çà me fait bien rigoler sur le coup :) 

Ce qui me fait moins rigoler c'est la fournaise dans la vallée. Il est maintenant midi et le soleil est au zénith, et la température aussi ! Les 70 derniers kilométres seront un vrai calvaire. Il m'est absolument impossible de m'alimenter par cette chaleur. Mon ravito perso reste intact dans ma poche. Je bois un maximum d'eau, mais impossible d'avaler du solide.  Encore moins les gels attachés à mon cadre. Il me faudrait me plonger dans un congélateur pendant 5 minutes pour retrouver quelques forces et avoir envie de fêter çà avec une barre énergétique ! alors je roule... je roule, en espérant un miracle...
Et j'arrive au parc à vélo. Aprés 8h04'. 395éme temps. Aux alentours de la 410éme position. Mais surtout dans un état tel qu'il ne me vient pas à l'idée de partir courir. Aprés 2km de trottinement, je croise mon pote Marcel, toutes jambes dehors, fonçant à 18km/h vers la ligne d'arrivée ! Marcel ZAMORA dira aprés l'arrivée qu'il a passé une journée sympa, qu'il a bien géré sa course et qu'il a porté l'estocade sur le marathon comme il l'avait prévu ! bon, tu m'expliqueras un jour comment t'as fait, hein Marcel ? je croise aussi Erika CSOMOR la hongroise et Isabelle FERRER notre éternelle seconde.

Eric et François P cloturent leur parcours vélo en 8h50' à peu prés en même temps ! sans le vouloir vraiment, et sans avoir fait véritablement une course par équipe, ils ne se sont quasiment jamais quittés de la journée. Et sur le marathon, ce sera pareil. Jamais loin l'un de l'autre, ils se retrouveront qq km avant l'arrivée. Et de concert, ils finiront la course ensemble sur la ligne d'arrivée ! un marathon pour François P en 5h33 et 5h42 pour Eric. Plus de la marche (rapide) que de la course. Ils font partis des 685 FINISHERS arrivés dans les délais (fixés à 16h30). Ils finissent 575éme et 577éme au scratch en 15h53. Ils ont fait preuve d'un courage exemplaire et méritent admiration et respect ! Eric, malade et poseur de pizza sur le marathon, a encore la force de sourire à notre photographe Lucy (voir cliché).  François P, débutant sur le LD, connaitra la joie de finir. Mais que ce fut dur !  Enfin, au kilométre 19, j'abandonne exténué !
                                   François Papon                                      François Apicella
Cyrille arrive en 16h26' (666). Respect !
BRAVO aux FINISHERS de cette édition EMBRUN 2012 qui restera dans les annales comme l'édition de la chaleur ! La médaille des FINISHERS est savourée le soir même devant une bonne salade.

FINISHERS (François Papon & Eric Kerdiles)

Bonne récup à tous maintenant, profitez du beau temps et du soleil revenus...au mauvais moment pour les triathlétes (!), mais juste à temps pour les aoutiens qui peuvent enfin exhiber leur tenue de plage et leur bedaine bien blanche :)
VIVE LE TRIATHLON D'EMBRUN !!
RENDEZ-VOUS LE 15 AOUT 2013 POUR LA 30éme EDITION DE L'EMBRUNMAN.

François Apicella

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