mardi 10 novembre 2015

Mon Hommage à Laurent VIDAL

Laurent VIDAL a été un grand triathlète et un champion extrêmement apprécié pour ses qualités humaines.

Sa disparition (nuit du 9 au 10 novembre) nous a bouleversé. 31 ans n'est pas un age où l'on meurt. Il allait se marier au printemps avec Andrea Hewitt sa compagne neo-zélandaise, l'une des favorites pour les JO de Rio 2016. En 2014, il était victime d'un accident cardiaque à la piscine de Séte où il avait l'habitude de s’entraîner.

"J'ai eu un problème électrique. Trop de spots? Surtension? En tous les cas, un incendie. Les pompiers sont intervenus bien, très bien même et l'incendie est circonscrit sans aucun dégât apparent", avait déclaré le triathlète sur son blog après son malaise cardiaque."

Cette alerte déclencha l'arrêt de sa carrière de triathlète et sa reconversion en tant qu’entraîneur d'un groupe composé notamment d'Andrea Hewitt et Emmie Charayron. Il partageait sa vie entre Gigean (à 10km de Séte et 4km de ma maison de famille) et la Nouvelle-Zélande.

En 2012 aux JO de Londres j'avais eu la chance de le croiser. Particulièrement concentré avant le départ de la course (j'ai pris les 4 photos à quelques minutes du départ), il avait réussi une course splendide, terminant 5éme derrière les intouchables frères Brownlee, l'espagnol Gomez et son compatriote David Hauss. Nous avions posé avec l'équipe de France au Club France après la course. Et bien sûr la merveilleuse photo avec Andrea.

Le monde du triathlon est en deuil.

François Apicella







dimanche 30 août 2015

Triathlon HIM de Chantilly

C'est par une chaleur d'enfer que les 400 triathlètes ont disputé la 6éme édition du Half Ironman du château de Chantilly.

Le thermomètre a atteint 32°C sur la course à pied et nous a cuits juste à point.

Le test était donc sérieux pour les 6 bouygcats qui apprécient modérément ces conditions climatiques. Surtout Christophe...

Rémi, Hugues G, David, Christophe, Domenico (son baptême sur un HIM) formait l'équipe ASM BOUYGUES du jour.

Un réveil à 5h du mat pour une course dont le départ est donné à 8h, à 1h environ de chez nous, il faut être motivé. Mais - mis à part David qui a fait l'édition 2014 - nous étions des néophytes de ce triathlon de Chantilly, et très curieux de le découvrir.

1ére surprise (une bonne), le cadre est assez extraordinaire. On est dans le parc du Château, et celui-ci a vraiment de la gueule. Rémi nous fera un débriefing sur l'histoire car il a visité, lui.
Chateau de Chantilly
Autre originalité de cette organisation: c'est "so british". Le triathlon de Chantilly est la 4éme épreuve d'une série de 5 organisée par le "Castle Triathlon Series", et c'est la seule des 5 épreuves a avoir lieu en France! ce sont donc les anglais qui ont choisi la France et Chantilly comme cadre d'une des épreuves de leur Challenge. On verra que, malgré quelques couacs tonitruants, ce triathlon est tout à fait original et vaut vraiment le déplacement.

400 triathlètes au départ du HIM pour un top départ à 8h. Puis à 9h, ce sont 800 triathlètes qui prendront le départ du Distance Olympique. La formule commence vraiment à attirer du monde. Sur notre épreuve, pratiquement la moitié des engagés vient d'Angleterre (j'ai pas le chiffre exact). Normal, car beaucoup de points sont attribués aujourd'hui pour le classement du Challenge.

Christophe

Température de l'eau idéale: 20°C. Et c'est parti pour 1900m de natation dans le bassin du parc du Château!

Bousculades classiques, quelques ruades pour se débarrasser de ceux qui prennent tes jambes pour un remorqueur et au bout de 400m on prend tranquillement son rythme. Les 2 virages à 180° sont délicats à négocier, alors on fait gaffe. De retour sur la berge, voici l'ordre de passage:
  • Hugues en 35'23
  • Rémi en 37'16
  • Domenico en 37'40
  • David en 40'44
  • François en 41'21
  • Christophe en 43'31
David

Le parc à vélo est classique: les affaires sont au pied du vélo. Par contre, pas de place attitrée! on se met où on veut, en essayant d'éviter de créer un bordel. Aprés la nat, récupération du vélo, changement rapide (pour les uns, Hugues chronométré en 2'02) ou poussif (je suis chronométré en 4'26). Et c'est parti pour 90km en 2 boucles de 45km. Parcours sans difficulté majeure mais comportant de nombreux faux-plats qui se révèlent très usants à la longue. Et le 1er kilo, on le fait...sur la caillasse s'il vous plait! un chemin truffé de petits et gros cailloux qu'il faut négocier avec la plus grande prudence si l'on ne veut pas se retrouver comme ces 10 ou 20 gars sur le bas-coté en train 

1) de pester contre ces ahuris d'anglais
2) de tenter la réparation sur du matos qui ne se laisse pas faire
3) de perdre 5 à 10 minutes bêtement.

La température est toujours aussi bonne...mais çà grimpe. 22, 23, 24C° bientôt.
Ça va vite. C'est quand même assez roulant. Allez, on est souvent à 35-40km/h. Mais ce qui est ennuyeux est l'absence d'arbitres sur les motos, et du coup des paquets se forment. Ça drafte. Pourquoi n'y-a-t-il pas d'arbitre ? je répondrai que, comme pour Deauville, l'organisateur qui est une société privée a dû demander au corps arbitral d'être discret et de ne pas sanctionner. Afin de ne pas créer des dilemmes - style 50 cartons noirs et 25 rouges qui font forcément râler et pour la peine je reviendrai plus ici! 
Donc des pelotons roulent à allure élevée, et au final des moyennes flatteuses. Sans le faire roue-dans-roue, il suffit d'être en paquet pour profiter de l'aspiration.

Temps de nos bouygcats:
  • Rémi 2h28'58
  • Hugues 2h31'15
  • François 2h38'05
  • Christophe 2h39'45
  • David 2h40'33
  • Domenico 2h53'24
A l'entrée du parc à vélo (en repassant par les cailloux).

Hugues précède donc encore de peu Rémi. Par contre l'écart est creusé avec les 4 autres compères qui arrivent quasi-groupés au parc! là, on peut en reparler, mais il est probable que cette émulation de 4 cyclistes de la même équipe nous ait fait accélérer sur le vélo, et du coup joué un vilain tour pour la partie restante....la course à pied sous le cagnard!

Hugues
Notons que la circulation n'était pas du tout arrêtée pendant que nous pédalions. Nous avons dû faire avec les voitures à nos cotés. Mauvais point pour l'orga! Christophe et moi, on s'est même fait arrêtés par un flic à un carrefour pour faire passer la circulation! jamais vu çà! 
François
Mais finalement le parcours vélo était assez sympa, quoique peut mieux faire.
Au stop T2, çà y est, le cagnard est installé, le soleil est de plomb, David me glisse "çà va être le coup de bambou". Je ne me sens vraiment pas bien du tout. En fait, la défaillance m'est tombée dessus sur la fin du parcours vélo. Les 15 derniers kilos furent pénibles. Je regrette d'avoir oublié (encore) mes pastilles de sel. En plus, je sens que les crampes envahissent mes jambes. Et au bout d'un kilomètre à pied, les crampes me bloquent aux 2 quadriceps en même temps! je refais le coup de Deauville et Vichy 2014, je tombe raide par terre cisaillé sur les 2 avant-bras. 2 jeunes femmes s'occuperont de me remettre d’aplomb en 3 minutes. Lucy et Alexia étaient pil-poil au bon endroit au bon moment !

On se relève, on trottine, on y croit. On n'abandonne pas comme çà un triathlon. Mais la suite sera chaude, fumante, éprouvante, longue, décevante. En plus, les ravitos sont justes, très justes, insuffisants. Je chipe au passage une bouteille de 1.5L à un ravito que je porterai avec moi sur les 20 derniers kilomètres. Finir la course est à ce prix.
Derrière, c'est la galère pour David, Domenico et Christophe. Mais ils finiront, et c'est remarquable dans ces conditions.

Et devant ?
Rémi refait son festival de Deauville où il avait signé un temps canon sur les 21 kilos en 1h29'. Là, compte-tenu de la chaleur, son temps de 1h38' est tout à fait exceptionnel. Rémi finit 16éme au scratch  en 4h48'30 ! pour mémoire, il était 46éme sur le HIM Deauville (1000 triathlètes au départ).
Rémi
Hugues s'est superbement bien défendu: 1h50' sur les 21 km, et 5h01'23 au final, 39éme au scratch!  

Je finis 102éme au scratch en 5h29'52 pour un semi-marat en 2h03'....aie aie aie....
David en 5h49'56 améliore son temps de 2014 (5h56'). 166éme au scratch. Juste devant Domenico 5h51'48 176 au scratch. Beau résultat pour eux: David en a fini avec ses problèmes d'alux valgus après 2 opérations en mai et juin, et Domenico arrive sur les longues distances avec succès.
Domenico

Enfin, nous l'espérions, Christophe franchit la ligne d'arrivée en 6h22'56 après l'exercice qu'il déteste le plus au monde: finir un triathlon sous la chaleur.

BRAVO aux 6 bouygcats qui prouvent qu'au sein du club, quand on prend un départ, on sait finit la course.

La médaille du Finisher, puis les lots (sac à dos, tee-shirt et grande serviette microfibre) et enfin un somptueux buffet d'arrivée sont autant de bonnes surprises qui nous attendent. Sans compter le massage réparateur!

Le Triathlon de Chantilly est vraiment à découvrir, malgré ses gros défauts. Je suis conquis par l'épreuve. A cocher sur vos agendas pour l'an prochain!

VIVE LE TRIATHLON


François Apicella

dimanche 23 août 2015

Ironman Cophenhague

Mardi, démontage du vélo pour le ranger dans la valise, ça parait simple comme ça : démontage de la potence et des pédales. Un simple de jeu de puzzle et hop tout rentre dedans.

Arrivée jeudi sur place, j’essaie de remonter mon vélo avant de partir retiré le dossard. Ca ne devait pas être compliqué, mais rien ne se passe comme prévu. Je me retrouve avec un jeu de 5mm entre la fourche et la potence ?! Panique à bord, j’appelle un ami pour m’aider, au secours, je fais quoi ?! C’est pas grave, tu enlèves la fourche du cadre, tu reclipses les roulements, remets les entretoises puis la potence. Ouf, tout s’est remis à sa place…

L’hôtel est dans un quartier de fêtards, impossible de dormir le jeudi soir.

Vendredi, je pars repérer le début du parcours vélo. C’est la galère, les pistes cyclables avec des feux tous les 5m, des vélos partout, c’est stressant. Je vais jusqu’à la mer puis je reviens. L’après-midi, je pars nager dans le bras de mer. L’eau est pas froide, mais elle est salée, beurk ! La distance parcourue est indiquée sur chaque pont, 3800m ça parait énorme. Il est temps d’aller dans l’eau avant de se poser trop de question, un aller-retour jusqu’au 1er pont. Pas de bonnes sensations, ça me rassure pas vraiment sur ce qui m’attend…

2eme nuit, on ne dort toujours pas

Samedi, dépôt des vélos et des sacs de transition en début d’après-midi. L’avantage c’est qu’on dépose tout dans l’aire de transition T1 et le sac T2, c’est l’organisation qui le transportera. Direction l’hôtel pour se reposer

Samedi soir, pas un bruit dans la rue, c’est super calme. Réveil à 4h, super bien dormie, en forme et envie de prendre le départ ! Pas de stress, c’est bien la 1ere fois le matin d’une course, j’y vais avec le seul objectif de finir et vivre une nouvelle expérience.

Arrivée à 5h30 au parc, c’est encore calme, le soleil qui commence à se lever. Tout le monde regonfle les pneus, dépose ses sacs de ravito perso. Je dépose le mien pour le vélo, un sandwich à mi-parcours qui m’attendra. On se prépare doucement, le parc commence à grouiller de concurrent partout. Un ami me briefe sur l’échauffement à sec pour la natation, il faut « faire chauffer tes poumons ».

7h20, on nous appelle pour se mettre dans le SAS de départ, toujours pas de stress, je suis contente d’être là et profite de l’ambiance. 7h30, c’est parti ! L’échauffement aura été très utile, j’ai pas l’impression de mourir dans l’eau, j’arrive à respirer en 3 temps. L’impression de retrouver les mêmes sensations qu’en piscine, les algues défilent sous mes yeux, tant que j’avance, c’est le principal. Au 500m, je retrouve un bonnet vert, parti 20min avant moi ! Oula, bon courage. Les 1000m approchent, je sens que la vague partie après moi va bientôt me rattraper… Je passe le 2ème pont, 1100m, toujours pas rattrapé, youhou ! Jusque-là le courant était favorable, on fait demi-tour, et courant défavorable maintenant. La vague partie après moi va me rattraper peu de temps après, la machine à laver passe, je bois la tasse à plusieurs reprises, beurk ! Je rattrape de nouveau des bonnets, des oranges cette fois-ci, parti 10min avant moi, c’est bon pour le moral ! 3ème et dernier pont, c’est le plus compliqué, c’est étroit pour passer, je bois de nouveau la tasse… Demi-tour et direction le parc. Il reste encore 800m, mais dans ma tête je suis déjà sortie de l’eau. Finalement pas vu le temps passé, pas réussi à prendre de pied mais c’est pas grave, je sors vivante et c’est le principal.  J’ai pris plaisir dans l’eau, je regarde mon chrono, 1h27, un moral au top, pourtant 4000m affichée à la montre.

Je prends mon sac de transition et je me change. Je retrouve mon vélo et c’est parti pour une longue balade. Le départ n’est pas terrible, la route est étroite. Entre les avions de chasse sur la gauche et les tortues à droite, j’ai du mal à me frayer un chemin. On m’avait vendu un vent de dos sur le départ et de face sur la fin. Je vais vite comprendre que ce n’est pas le cas, un méchant vent de côté souffle, j’arrive pas à tenir mon vélo par moment et me fait déporter… 

Pauline
La partie le long de la mer va être compliquée ! Cette portion est plate, le paysage est sympa, par contre je me fais doubler par tout le monde… Tant pis, je me laisse pas déconcentrer et respecte mes allures. On quitte la mer pour aller dans la campagne, ça va être une autre histoire, que des toboggans vent de face. Ils sont trop petits pour prendre de l’élan dans les descentes, toujours obligée de forcer sur la partie montante. Ca casse les jambes, c’est une horreur, je surveille le capteur de puissance pour pas me griller. On rejoint une grande route, toujours des toboggans vent de face mais ils sont plus grands. 

3ème ravitaillement en haut d’un toboggan, une super ambiance. Avec l’effervescence présente, j’ai oublié de récupérer mon sandwich :’(. Marre de manger des barres/gels et avoir bu la tasse en natation, avec l’eau salée, ça m’a complètement desséchée, je passe mon temps à boire… Un bidon tous les 30km. Encore 20km avant le 2eme tour. On arrive sur copenhague, des zones pavées en faux plats montant vent de face. Purée, mais il peut pas nous lâcher 2min ce vent… Direction à gauche pour le 2ème tour. Miracle, le vent à changer de sens, vent de dos, enfin !! On retrouvera le vent de face sur les toboggans… La plupart de ceux qui m’ont doublé au début, je les retrouverai sur la 2ème boucle. Contente d’avoir respectée mes allures (tout fait au capteur de puissance), il me reste des jambes pour la suite. Vivement T2, j’en peux plus du vent.

Je laisse mon vélo à un bénévole, prends mon sac et c’est parti pour le marathon, avec l’espoir qu’on aura pas de vent ! Je commence à courir et me rend compte que j’ai trop bu à vélo, ahhh il est où le 1er ravito, faut que je m’arrête… Au moins, je me dis que je ne suis pas déshydratée. Une boucle de 10km à parcourir 4 fois, des longues lignes droites, des ponts à passer, des pavés et toujours ce foutu vent. Le 1er tour ça va. Le 2eme un peu plus dur et à un ravito, un bénévole qui m’arrose, ah non surtout pas… trop tard, les pieds trempés, alors que je n’avais pas encore d’ampoules… Le 3ème faut que je m’arrête encore, trop bu… et les ampoules qui commencent à exploser les unes après les autres. Le 4ème tour dur psychologiquement, tous les concurrents autour de moi marchent, les bénévoles commencent à ranger les ravito, et les ampoules qui brulent. Je récupère le chouchou du 4ème tour, c’est à ce moment que je réalise que je vais terminer, 4km avant de franchir la ligne d’arrivée ! Cette fois, j’ai le droit de prendre la direction de la ligne d’arrivée, les derniers 100m tout simplement magique, du monde partout, le speaker qui annonce mon nom, l’émotion de la fin de la course et la concrétisation des 6 mois de préparation. J’ai du mal à réaliser que j’ai réussi à finir.

12h35: 1h27 en Natation (3800m) - 5h58' en Vélo (180km) - 4h56 en CàP (42km).

Miss Pauline "Ironwoman"
Une journée avec des hauts et des bas à gérer mais une journée incroyable à l’arrivée ! Je ne l’oublierai pas, encore sur mon ptit nuage et du mal à réaliser ce qui m’est arrivé. Une natation mieux que ce que j’avais imaginé, la partie vélo comme je le souhaitais et la course à pied, je savais que j’allais souffrir.

J’ai re-signé pour l’année prochaine, rendez-vous le 03 juillet à Francfort. Avant cela, je profite et un peu de repos.


Pauline Ricord 

dimanche 28 juin 2015

Ironman Nice

Pour les intéressés, mon compte rendu du weekend aussi long que la course. Et encore j’ai évincé des détails, ceux qu’on monnaie…

Vendredi, à 2 jours de l’échéance :
La course avant LA course. Descente à Nice en voiture. Départ au petit matin et déjà du monde dans les starting block du périph. Une sirène au loin donne le départ. Joel, premier relayeur, enchaine les rapports de vitesse avec une fluidité et une aisance déconcertante. Gros braquet, à fond sur la pédale de droite et sur la file de gauche. Nous filons vers le sud à vive allure. A ce rythme, nous ne faisons qu’une bouchée des caravanes hollandaise et atteignons rapidement le Negresco l’odalysico sans encombre. Petite marche pour prendre l’air, flâner au village expo, retirer les dossards et enfin une bonne baignade dans le grand bleu pour finir cette journée avec une touche de vacances parmi les vacanciers. « Chouchous, beignets, qui veut des chouchous ». Cet instant restera notre seul moment de détente.

Samedi, veille de course :
Le lendemain est consacré à la préparation. Une préparation aussi minutieuse que l’opération Overlord. Sacs de transitions, bachotage du parcours vélo, inspection visuelle du matos, derniers ajustements, vérification de la porte opposée, une vrai check list de pilote. Je remercie Joel pour sa liste. Bonne nouvelle pour les fans la nouvelle révision va sortir prochainement. Encore plus complète. Si si.

C’est qu’il ne faut rien oublier car dépose des sacs de transition et du vélo en fin d’après-midi. Un parc à vélo? que dis-je ! un champs de vélo à perte de vue. Je dépose Mimine, moi en couple avec mon vélo ? jamais. Mais c’est fou comme on s’attache à certains objets. Il est déjà 18h. Avec l’objectif d’être au lit au plus tard à 22h, il va bientôt falloir s’attaquer au dîner. Dîner léger. Ha j’oubliai, ma petite famille presque au complet a fait le déplacement. Extra. Je leur promets donc ce moment avec eux pour éviter le conflit diplomatique. Histoire aussi qu’il me voit dans un bon jour pendant le weekend. A ce moment je ne suis pas particulièrement stressé. On croise beaucoup d’athlètes, que l’on reconnait facilement au bracelet bleu et aux jambes épilées. Autant dire qu’avec ma touffe de Jackson five et mes pates poilues je dois passer pour un jeune Wookie qui s’est trompé de course aux étoiles. Allez zou, au dodo. Je mettrai une grosse heure pour retrouver Morphée. Un record me concernant.

Dimanche, jour de fête :
Réveil avant les aurores, à une heure où les fêtards fêtent. En parlant de fêtard j’hésite à appeler Richie la Saumure pour le rassurer…ou peut être me rassurer. Plaisirs et priorités avant tout je préfère petit-déjeuner. Tout y passe, confitures, brioche, céréales Lion, lait, compotes, jambon, fromage, j’approche l’hyperglycémie. La tension monte d’un cran avec un mélange d’excitation et d’appréhension. Juste avant de partir je sens un picotement dans l’œil gauche. Une lentille s’est légèrement fissurée. Chouette ! Elle peut tomber à tout moment maintenant et bien sûr pas de rechange. On a peut-être une check liste de pilote mais j’ai des yeux de taupe, surtout cet œil. Espérons qu’elle tienne et se fasse discrète. On rejoint le départ en voyant effectivement quelques chemises blanches débraillées et alcoolisées, deux mondes se croisent, c’est drôle.

Arrivé au parc à vélo, chacun rejoint sa bécane pour les vérifications d’usage. Ca gonfle à tout va et quelques chambres à air explosent ici et là. 15 min après Joel arrive tout livide et inquiet « j’ai crevé, j’ai dû utiliser mon seul boyau de change» ça va aller Jo, le capital mal chance est épuisé. Au pire je lui passerai un boyau si je le croise en rade sur le parcours. Pas de doute qu’il fasse une grande partie à vélo devant. Dernier passage aux toilettes avant de revêtir la combinaison moulante de blackman.

Compter 10 minutes pour rejoindre la plage de galets, on se marche déjà dessus. J’ai raté le créneau d’échauffement. Les traits sont tirés. J’aperçois les sas des temps de nage : 1h25, 1h20, 1h15… placement libre. Am stram gram, ha ba non gram. Je me fous dans le sas des 55min, le plus rapide en fait. J’ai toujours été un grand optimiste J. Et encore si je pouvais j’aurai pris le départ avec les pros 5 min avant.
Pour être franc je ne prétendais pas nager ce temps-là mais simplement me mettre avec un groupe rapide pensant être moins chahuté. Joel juste devant moi. C’était une théorie, place à la pratique…

Face à une mer d’huile et à des moyens dignes d’une super production, on assiste au départ des pros. Place maintenant aux schtroumpfs. Concentration, silence de mort parmi les athlètes. La corne sonne notre départ et là « Wouh pinaise maaarge» Le ciel nous tombe sur la tête. Je ne sais pas trop comment décrire ce va suivre mais certaines imagines peuvent choquer. (Je conseille à Richard de sauter cette section pour son bien-être.)
Un champ de bataille ! Je ne suis pas encore rentré dans l’eau qu’on me pousse déjà violemment. « Et oh peace and Love » Une fois dans l’eau impossible d’avancer, impossible de nager, impossible de respirer. Tout est congestionné. Soudainement une main m’attrape le pied pour me tirer. « Non mais c’est pas vrai!!! Je n’avance pas, il faut en plus que je recule » Je m’en défais par un double kick aquatique dans les chicots. Je ne suis pas violent en temps normal mais faut pas abuser. A peine me suis-je arraché à cette tentacule qu’un autre vient me nager dessus. Des coups de bras involontaires à tout va viennent agrémenter ce menu indigeste. J’ai envie de mettre pause, où est la télécommande ?

Voilà grosso modo, après quelques tasses d’eau salée, le premier kilomètre de natation. Pas de tout repos. Il faut y être préparer. Je ne m’attarde pas trop sur les passages de bouées, véritable goulot d’étranglement ou tout le monde se rabat pour chercher une trajectoire optimale. On connait tous ces zones de turbulences. Fort heureusement les choses se calment après. De quoi  reprendre ses esprits et espérer nager correctement les 2,8km restant. En même temps que le soleil pointe ses premiers rayons, le plaisir commence à venir.  L’eau est limpide, avec une visibilité de plusieurs mètres. J’aperçois même les plongeurs en train de nous filmer au fond. Sorti en 1h09 et des chouias. Vu le départ compliqué, je m’en satisfait pleinement.

A la transition je ne suis pas des plus pressés. Après un séchage rapide, je m’assure de tout prendre avec moi, boyau de rechange, bombe anti-crevaison, mouchoirs, gants, avant d’ attaquer le vélo. La sortie du parc est bouchonnée. Et bien décidemment! La température atteint déjà 23°C. Elle ne va faire que grimper. Première partie vélo roulante, tout le monde se suit plus ou moins. Impossible de respecter à la lettre les règles qu’impose l’interdiction de drafter. D’ailleurs les arbitres sont plutôt tolérants et prévenants. Sans m’attarder sur les détails du parcours, j’ai adoré ce tracé dans l’arrière-pays, les villages traversés, les encouragements de la foule présente à certains endroits, l’aspect sauvage, la liberté, tous les ingrédients sont là. Aussi à l’aise dans les ascensions j’ai pris du plaisir à grimper le col de l’Ecre puis la côte de St-Pons, rattrapant beaucoup de concurrents. Pour les descentes c’est une autre histoire. Spécialité à part entière qui m’a fait grandement défaut sur ces sections sinueuses. Trop fébrile et manque d’entrainement sur ce type de terrain, je laisse filer trop de monde. Sans lassitude j’en termine en 6h17, c’est bien mais on ne va pas se mentir rien d’extraordinaire. Je paie mes descentes prudentes et j’ai voulu aussi en garder sous le pied pour le marathon. Soulagé d’avoir passé le plus dangereux sans pépin, reste le plus dur à attaquer. Je sais déjà que pour viser mieux qu’à Vichy (11h21) il va falloir sortir un solide marathon. Doux rêveur que je suis…

Transition 2 plus rapide, changement de chaussures, pendant qu’un bénévole range le vélo. « Merci ». Je me lance derechef sur la course à pied quand j’entends le speaker annoncer « l’Allemand Boris Stein va attaquer son dernier tour, toujours en tête, regarder son aisance, 4min au kilomètre…. ». Quelques secondes plus tard, je vois Boris tout de blanc vêtu me passer sous le nez. Effectivement je constate son aisance, je l’accroche, 100 mètres après je décroche. Désolé Boris mais c’est pas possible , une autre fois la soirée disco.

Je ne me sens pas au mieux. Une boule au ventre me serre l’estomac. Il fait très chaud et je commence moralement à douter. Impossible de tourner les jambes comme j’aimerai. Je rage. Après 5km, une première alerte, allure impossible à maintenir. La chute s’amorce doucement, jusqu’au semi où le ras le bol me gagne. J’ai envie d’éteindre ma montre, elle me dégoute. Tenir, tenir, tenir ! Je puise dans les réserves sans voir plus loin que chaque ravito. Ce sont là les seuls objectifs qu’on peut se fixer. Tous les 2 km j’en profite donc pour boire un verre d’eau en marchant 10 mètres et repartir. J’arrive ainsi à contenir la chute et à avancer tant bien que mal à 10km/h. Dans ces moments j’essaie de penser à autre chose, à des souvenirs qui font oublier la douleur.

Je croise Joel à chaque tour, il doit souffrir plus que moi et trouve malgré tout la force de m’interpeler. Car moi je n’ai rien trouvé d’autre que de fixer le sol pour avoir l’impression d’avancer. La chaleur continue son travail de sape. Beaucoup marchent quand ils ne sont pas à l’arrêt. En dehors des ravitos je me l’interdis mais c’est dur. J’en vois allongés par terre, les secours s’afférer, les sirènes retenir sans cesse. Dure vision de la course. Mon shorty bleu développe une pigmentation blanchâtre qui m’inquiète. Je me suis transformé en Cérébos. Système digestif en mode veille, aucun gel ou solide ne passe alors à quoi bon, seul l’eau arrive à faire son petit chemin.

Enfin le dernier tour je peux commencer le décompte kilométrique. Toujours en souffrance, j’arrive néanmoins à conserver l’allure sans m’effondrer. C’est plus facile quand on voit le bout du tunnel…Panneau des 40km, je sais que c’est bon. Je lève la tête. Derniers 100m avec la foule pour boucler ce marathon en 3h54, je savoure ce final, lève les bras au ciel, souris enfin. 11h35.
Finisher heureux.

IronMan Gilles

 Après un massage & gommage au sel, j’attendrai Joel sur la ligne d’arrivée. Je le vois en finir, soulagement.

Le temps final n’est qu’un détail et je retiendrai surtout toutes les émotions qui nous ont traversées durant cette longue journée. La tête remplie de souvenirs, tous bons même dans la souffrance. Et si c’était aussi facile, prendrait-on autant de plaisir ? Quand je repense à mes débuts en triathlon il n’y a pas si longtemps, j’étais encore loin d’imaginer cette médaille autour du coup…

En outre j’ai passé un excellent weekend en excellente compagnie.

A Pauline et Hugues de se mesurer à l’adage «rien n’est impossible». Je leur dirai juste : Savourez !

Et donc c’est quoi la prochaine étape après Nice ?


Gilles Cheniara

samedi 6 juin 2015

Triathlon HIM de Deauville

Du clapot à Deauville!

Une mer agitée à 16°C nous accueille samedi sur l'heure de midi.

Nous, pauvres nageurs en piscine de 25m, on se demande si on a bien fait de s'engager dans une épreuve qui débute par un 1900m en pleine mer et dans des conditions pareilles! On n'en mène pas large...

Benoit, Daniel et moi étions déja présents en 2014 à Deauville. La course avait été rendue difficile par un parcours vélo trés sélectif et aussi par la chaleur.

Cette fois, point de chaleur - température idéale à 17°C - et les organisateurs ont raccourci le circuit vélo de 15km !

Autre différence avec 2014: nous sommes près de 1000 au départ (650 l'an dernier).
Mais la scéne reste la même: le Deauville bourgeois avec sa longue plage aux accents de cinéma, ses hotels de luxe, son hypodrome, ses bagnoles flambant neuf et tout le 3éme age en chapeau claque et gourmette en or. Le triathlon à Deauville a choisi de faire le show. 
L'animateur est surexcité à son micro. Un drone nous observe par dessus les têtes! des caméras de télévision présentes là oû l'on se masse. Autour de la course, un véritable spectacle est mis en place pour épater les curieux. Et çà marche! Une jolie foule nous encouragera tout au long de la course. Sympa.

C'est la 5éme édition aujourd'hui, et l'épreuve cherche enore la meilleure formule. Aujourd'hui serait la bonne ? pas sûr...

Une natation agitée, des nageurs désorientés, un fort courant de travers et le triangle  initialement prévu de 950m à faire 2 fois se transforme en carré avec débarquement sur la plage plus tôt que prévu suivi d'une sortie à l'australienne longue de 100m! et sur 2 boucles, on a supprimé 200m de natation remplacés par 200m de course à pied! Fallait y penser. Du coup les temps sur 1900m de nat sont faramineux: Benoit, Daniel et moi on améliore nos temps de 2014 de 4' tous les 3!

Incroyable Benoit: il sort 10éme de l'eau. Sur 850 classés. Et surprise encore plus ouf, Olivier sort ... 11éme ! quelles torpilles ces 2 là. 30' environ. Daniel et Rémi (qui pointe dèja son nez) sortent en un peu moins de 34'. Puis c'est moi en 37'. 

Parcours vélo cassant. Des cotes, des descentes, très peu de répit sur les 41 km à faire 2 fois. Dans un mauvais jour sur mon vélo, je laisse passer l'orage. Où sont passés les arbitres ? aucun en vue. Des groupes se forment. Puis des pelotons. Tout le monde est roue dans roue! drafting interdit ? oui, sauf que l'arbitre est totalement absent. Alors drafting à tout va!

Benoit est efficace encore. 2h30 pour lui. Daniel pas loin  en 2h31. Rémi lache très peu : 2h34. Avec Olivier nous sommes beaucoup plus loin: 2h42 et 2h43.

Enfin la càp!

Et là, le Rémi, il lâche les chevaux.

3'45 au 1er kilo. Il vient d'en doubler 50 (bon, 30 peut-être).

Il continue sur un rythme effréné à plus de 15km/h pendant 1 bonne heure...avant d'avoir (enfin) un petit coup de moins bien sur le dernier des 4 tours de circuit (pour un total de 21km). Mais entre-temps il en a doublé (véridique) ! Rémi fait un top 50. 46 très exactement. Du rarement vu à l'ASM BOUYGUES. Il faut remonter à l'époque de la splendeur de Benoit pour voir çà.

Rémi boucle le semi en 1h29'16, 22éme temps càp. 

Et il ne me prendra pas 1 tour! car je boucle la càp à un bon train aussi en 1h35', sensations retrouvées....et 300m derriére Daniel! lui en 4h59 (159 scratch) et moi en 5h00 (176 scratch).

Olivier excellent finit 213 scratch en 5h04. Prometteur aussi.

Benoit 265 en 5h10 finit difficilement la càp. Avec un peu d'entrainement Benoit....


850 classés. 

François Apicella

dimanche 31 mai 2015

Triathlon Pont-Audemer

le triathlon M de Pont-Audemer est reparti aprés 4 ans d'interruption.

C'est une bonne nouvelle car cette course a accompagné l'histoire de nombreux clubs comme le notre et a toujours constitué un rendez-vous trés attendu.

Eric, Chris, Pauline et moi (4 bouygcats) retrouvons avec plaisir les mêmes endroits et souvent les mêmes coureurs qu'il y a 4 ans.

Parmi les quelques changements, le parcours vélo se court en 1 boucle de 19km à faire 2 fois. La cote a disparu. Le vélo est donc moins sélectif qu'à la Vallée de l'Iton par exemple. 
Coté météo, c'est couvert voire humide au début, et c'est carrément la douche sur la fin!!

Départ à 360 coureurs dont une trentaine de filles. Pauline est là avec son équipe de Nanterre.

La nat dans le lac de Toutainville est identique à celle que nous avons connu. Une eau un peu trouble mais sympa, à 18°C. De la place pour tout le monde. Le vent crée une petite houle malgré tout rendant compliquée l'orientation.

Eric sort en 26'. Moi en 29'. Chris en 32'. Pauline en 35'.

En vélo, pas mal de vent mais pas de difficultés particulières. Du coup, pas mal de drafting... Beaucoup de gamelles sur un virage au début du circuit nous font redoubler de prudence.

Eric très en jambe crève avant la mi-parcours et perd 4' !
Chris et moi arrivons ensemble au parc.

Et là c'est la douche. La pluie se joint aux coureurs et redouble au fur et à mesure que l'on s'approche du finish. 

Sur un bon rythme je boucle les 9.5 km du parcours càp en 38' et double pas mal de concurrents (dont Eric à 500m de la ligne).

Les temps à l'arrivée sont assez flatteurs ce qui révèle plutôt un triathlon M "facile": 2h18' pour moi (126), 2h19 pour Eric (134), 2h24 (180)' pour Chris. 2h41 pour Pauline (276). 320 classés.

Trempés comme des rats on ne s'attarde pas et on rentre sur Paris.

La semaine prochaine c'est Deauville et le retour du beau temps espéré!


François Apicella

dimanche 24 mai 2015

Triathlon d'Enghien

Compte rendu d’un bouygcat à Enghien :

Réveil du dimanche matin sous un magnifique soleil, les conditions idéales semblent réunis d’autant plus qu’il ne fait pas trop chaud, voilà qui commence bien !

Arrivée à Enghien vers 11h30, je croise Hugo en train d’avaler un énorme casse croûte, il en faudra des forces pour gravir 3 fois la côte Saint Prix, pendant que son papa lui règle son vélo, la vie est belle.  Le temps pour moi de préparer aussi le vélo puis je file récupérer mon dossard. Je croise Hugues puis Chantal et enfin Jonathan, toute la petite troupe est là.  On est tous à côté les uns des autres dans le parc à vélo, je récupère quelques conseils auprès d’Hugues, derniers réglages et un petit échauffement course à pied avant le briefing de départ.

Etape enfilage de la nouvelle combinaison (heureusement que je me suis entrainé la veille) et paré pour le grand saut. On se dirige rapidement vers le lac, la foule se presse, on est serré comme des sardines J et j’ai tout juste le temps de me placer sur la ligne de départ (un peu en retrait quand même, je laisse les nageurs devant) que le top est lancé, c’est PARTI…

Première natation en lac avec combinaison, c’est particulier, je cherche les petits carreaux au fond mais rien que du trouble et l’eau n’a pas le même goût... Je me focalise sur la nage, les sensations, on se fait gratter les pieds, on se fait chatouiller les épaules mais rien de bien méchant c’est le jeu après tout. C’est pas le tout mais faut se diriger aussi, j’essaye de lever la tête de temps en temps façon water polo mais finalement je me contente de suivre le mouvement, au milieu de cette masse on se laisse guider. Le temps passe et  le ponton d’arrivée se rapproche, 27min sur la garmin, ca y est je sors de l’eau, oups ça glisse heureusement que les bénévoles nous aident à sortir :).

J’essaye de mettre en application les vidéos de transition que j’ai regardé la veille, je cours tout en enlevant la combi, je finis périlleusement devant le vélo, pas facile de retirer le dernier pied surtout avec la puce qu’il ne faut pas arracher. Lunettes, casque et hop c’est parti pour le vélo.

Merde les élastiques qui maintenaient les chaussures ont claqué, je me débrouille tant bien que mal pour enfiler les chaussures sur le vélo. Après 10km, j’aperçois une tri-fonction bleue qui m’est familière, je reconnais Chantal et lui souhaite une bonne course, puis Hugues. La première partie est plutôt roulante puis vient la fameuse côte dans un dédale de petites rues pour la première partie puis en forêt pour la seconde partie, c’est vrai qu’elle pique cette côte, j’alterne danseuse et selle pour garder du rythme. En haut de la côte, gros plat avant une descente semée de ralentisseurs qui te font décoller de la selle, un vrai tape cul ! belote, rebelote et re(rebelote) à la fin de la 3ème montée t’es content tu sais que t’es tranquille pour le vélo. Retour vers le parc à vélo et le lac quasiment que de la descente, « facile ». 

On croise les concurrents qui sont déjà à la course à pied, je mouline sur le dernier kilo pour détendre les jambes. Descente du vélo après 1h13, j’ai l’impression d’avoir deux jambes de bois, cette transition est vraiment particulière. Je saute dans mes baskets et go. Je suis motivé, je finis par mon point fort c’est un plus. Je retrouve des sensations de course à pied à la fin du 1er km, je recroise tous les bouygcats, on s’encourage. Je loupe le coche pour le 2eme aller retour et me retrouve à l’arrivée, quel boulet, je rebrousse chemin, demande de l’aide à un bénévole et c’est reparti pour le 2eme aller retour, il fait mal celui là…cette fois ci c’est la bonne, je file vers la ligne d’arrivée, le chrono indique 2h25 et quelques secondes… 

1er tri fini !  Je me jette sur le ravito, petit moment de plaisir que je ne louperais pour rien au monde, j’encourage les bouygcats dans leur dernière ligne droite puis on se retrouve tous ensemble autour du ravito pour discuter de la course sous un agréable soleil. Petite photo du groupe avant de se quitter.

Pour ma part, j’ai trouvé ce tri vraiment top, tant au niveau du parcours que de l’organisation et de la proximité, rien à redire, Enghien je reviendrai !



Classement:
52éme Rémi Richart 2h25'20
157éme Jonathan Faure 2h39'57
168éme (7éme Féminine) Chantal Pecquery 2h41'06
211éme Hugues Gonzalez 2h45'48
249éme Ugo Croutelle 2h49'51
437 classés

Rémi Richart 


dimanche 17 mai 2015

Triathlon par équipes de Verneuil sur Seine

Je me charge donc du compte rendu des TAMALOU ! Et oui la « cerise sur le gâteau de crème » c’est ma participation miracle pour éviter à l’équipe Bouygues 3 de déclarer forfait et aussi représenter en force l’ASM! Vaille que vaille…

C’est sous un magnifique soleil que je vois le jour se lever…très mauvaise gestion d’avant course, je m’imagine toutes les histoires possible durant la nuit ^^ dur… mais j’ai l’habitude de ces nuits d’avant course et je sais que sous l’effet de l’adrénaline la fatigue disparaîtra :).

Je croyais avoir imaginé tous les scénarii… et voilà celui de notre festival, des chances que l’on soit primé?

Arriver à 10 minutes de la fermeture du parc à vélo…

Enfilage de tenue Bouygues qui a rétréci pendant l’hiver (si si !) et alors prier pour que les coutures tiennes !

Voir arriver Seb en combi « PIEL » de 1984, spéciale dédicace au Triathlon des dinosaures ! Mais elle semble étanche ;)…

Ecouter Richard élaborer des stratégies pour me pousser dans l’eau…je le préviens qu’à la première main déplacée c’est moi qui le noie !...

Manquer de rater le départ : mais où est notre Charlie avec son bonnet ? Seb a décrété que ce serait sans bonnet ! Et pourquoi pas sans lunettes aussi ? ;) même pas froid ! et même pas peur le Seb ! A quand le Triathon des nudistes ? ;) …. Ha le voilà !!! flanqué d’un bonnet rouge ^^ l’unique, le seul ; dans 10 secondes, c’est à nous…

J’ai adoré le départ à la Malibu style, et oui départ en courant en bord de plage ! On se jette à l’eau, on ne peut plus reculer ;)  J’espère une seule chose à cet instant-là ne pas voir filer mes coéquipiers, je ne suis qu’un poisson rouge…mais non ils sont là ! Nous formons un beau banc de sardines ^^ Richie alias Mitch à ma gauche et Seb alias David à ma droite ! Pour sûre il ne pouvait rien m’arriver ! Seb me guidait, très bonne idée le bonnet rouge ! immanquable ! Fort heureusement car je pense que sinon j’aurai pris une bouée, rater un virage, rejoint l’autre rive^^…et Richie assurait mes arrières, il me poussait tous les 50/100 mètres pour me faire gagner 10 mètres d’un coup ! J’ai compris le plaisir que pouvait ressentir les dresseuses de Dauphins,  avec la force de propulsion de Richie j’aurai pu faire un sauté piqué…promis l’année prochaine, il y aura du spectacle, je tente le coup ! 

Incroyable mais vrai ; à part une tentative de noyade de Richie qui au lieu de pousser à tirer d’un coup – j’adore ses blagues - nous sortons de l’eau en 18 minutes J et surtout le sourire aux lèvres, prêt à en découdre avec le reste de l’épreuve, frais comme des gardons !  …allez on enlève nos combis.

On prend un peu de temps à la transition, un peu trop de temps j’ai envie de dire, mais nous ne sommes pas à la minute.. si ?! Ok c’est reparti à vélo ! Je prends peur car mon compteur s’emballe ! Stupéfiant, sous l’effet de l’effort en équipe je pédale à plus de 30, 33, 35, 38, 40… km/h ?!^^ La route est lisse, un peu de faux plat, une petite bosse, et ça glisse tout seul sur 5 km comme un tour de manège, mais quant aux autres 5 km, la route est scabreuse, criblée d’aspérités, pleine de marques vertes au sol pour signaler les défauts de la route, je ralenti, je joue la prudence…quel soulagement quand on repart sur la première partie...On se fait quelques relais, on tente, on est jamais bien loin les uns des autres… Richie assure souvent mes arrières, ou bien il se planque ? ;) … 

On garde le cap sur les autres groupes, on ne se laisse que très peu distancer par moment, on en rattrape certains (là je suis en pleine hallucination !^^)… pas de doute on est bel et bien dans la course avec cette envie de donner le meilleur de soi ! Incroyable mais aucune douleur d’effort ne vient perturber la course, à part une petite envie de sucre… le réconfort peut aussi venir pendant l’effort non ? ;) …allez 2 fois la boucle, on serre les fesses et ça trace !

Finie la rigolade, oui car franchement si ce n’est le risque de chute, quel pieds de filer à vive allure à la force de ses jambes  … chrono à 39 minutes !

Avec mes deux compères, toujours le smile ! J Alors on enchaîne sur la cap sans difficulté ! Je pars comme une nana qui n’a pas eu assez mal… mais là je constate que la vitesse appropriée pour mes deux bodyguards sera de l’ordre du footing dynamique. Ok j’aurai voulu battre mon record sur cette piste de cross que je connais…et où je reconnais que quelques bosses viennent à casser les jambes… alors je fais la locomotive, enfin un domaine où je peux tirer mes coéquipiers ;) On chope nos chouchoux, plus qu’un tour… l’arbitre nous stop avec Richie... « où est votre 3ème coéquipier ?! » ... il s’est arrêter boire ;) il faut dire que la chaleur commençait sérieusement à monter ! Seb a toujours le sourire, c’est que tout va bien ! le sourire c’est la jauge du bien-être en course ;).

Nous repartons groupé, je mène ma petite locomotive…des équipes nous passe...mais on en dépasse aussi ! Il faut dire que je ne ménage pas mes coéquipiers, quelques peu exaspérées par moment ! ;) Comment croire que 2 gaillards aussi vaillants et compétents dans l’eau et à vélo ne finissent pas au taquet de leur VMA ?!^^ ;) … Mais ils sont tellement sympas, c’est un tel bonheur que d’être là avec eux que même si il avait fallu marcher et bien on aurait fini en marchant (mais ça je ne leur dit que maintenant ;)

Et pour finir, et c’est là où je sais que mes petits malins préfèrent en garder sous le coude en càp, on file en véritable sprint sur la ligne d’arrivée ! 5 km en  26 min ! 

Veni, Vidi, Vici ! TAMALOU ? « Nul part ! » .. on aurait même pu enquiller avec une course de pédalo sur le lac, pas vrai les gars ?! 

J’ai juste envie de dire MERCI à mes 2 coéquipiers qui m’ont réquisitionné, tout en sachant que je suis un poisson d’aquarium… Faire équipe avec eux a été un vrai moment de bonheur ! Voir leurs sourires dans l’eau (si si j’ai même entendu Richard se marrer ;) , à vélo, en cap, autant dire que ça m’a rappeler pourquoi j’aime ce sport et pourquoi je suis à l’ASM ! Une équipe, Une discipline ! Même si l’effort est individuel, en équipe on se sent plus fort ! (« François sort de ce corps ! »)

Pour l’an prochain je signe ! Et avec la même Team ! La confiance est acquise J … et j’invite tous ceux avec qui je m’entraîne en aquarium à faire de même ! C’est une belle course, très bien organisée, dans un joli cadre et qui permet de se dépasser car comme je l’ai dit, si on est capable de se surpasser pour les autres, alors on doit pouvoir le faire pour soi ;) je vais m’y atteler …

Bonne journée à Tous ! Vivement le prochain Challenge en équipe ou en solo ! VIVE LE TRI !

Sabrine Ayme

dimanche 10 mai 2015

Triathlon de la Vallée de l'Iton

4 bouygcats au départ du joli triathlon CD (M maintenant) de la vallée de l'Iton à 2 pas d'Evreux.

Valérie L (baptéme du feu), Eric, Hugues et moi. Parmi 300 régionaux de l'étape (moitié de Normandie et moitié région parisienne).

Surprise: il fait beau! on se croirait presque dans le sud. 20°C sous ces latitudes, c'est devenu miraculeux.

Du coup l'obstacle du jour s'appelle chaleur! on en vient presque à regretter les flocons...
Un triathlon tout à fait bucolique. 

Natation dans un petit lac peu profond et un peu puant les égouts (la charogne?) tout au bout (le coté sauvage du bucolique). Sortie à l'australienne sympa. Sortie pour moi en 29' (1500m). Loin derriere Hugues et Eric (environ 24 et 25'). Valérie, terrorifiée par l'eau, sort en 51'!

La transition est ratée: avec mes nouvelles SPIUK achetées cette semaine, je m'aperçois qu'elles ne me vont pas. Au bout de 20 ans de triathlon, j'en suis encore à me demander comment on fait pour réussir sa transition J

42 km en biclou sur terrain vallonné en pleine campagne normande. De jolis paysages, des routes sinueuses. Des routes pour cyclistes.

Les jambes tournent bien, mais je reste frustré. Pas moyen d'accélérer. Un vrai diesel!
Eric, Hugues et moi faisons à peu de choses prés le même temps (entre 1h21' et 1h23').
La CàP. Boucle de 5km à faire 2 fois. Enfin du monde. On doit être dans le ventre mou. Je regarde mon Garmin, et pour la 1ére fois depuis que je fais du triathlon, ma vitesse de course. Sur la fin, je passe Eric et termine les 10km en 42'. 
Hugues est 72éme en 2h29'. Je suis 116 en 2h37'. Eric est 121 en 2h38'. 242 hommes classés. 
Valérie a fini! 3h34' pour son 1er CD ! Bravo Valérie !


François Apicella

dimanche 8 mars 2015

Duathlon Sénart

Avec du retard - le temps de digérer ce magnifique duathlon – un petit résumé de la course :

Dimanche dernier a eu lieu le tout jeune duathlon de Sénart (2ième édition). Le format de la course : 5km à pied avant de pédaler 20km puis de finir par 2,5km à pied dans un cadre plutôt quelconque aux abords d’un centre commercial.

J-1 : La veille, pour passer cette journée de repos, je me suis attelé à une révision d’avant course du vélo, serrage de câbles, nettoyage, graissage, vissage… Ceci ne révèle d’aucune maniaquerie simplement je ne me souviens plus quand remonte ma dernière sortie vélo et mes derniers réglages. Je compte seulement sur les quelques séances récentes de Home trainer pour partir confiant.

Jour J : C’est avec une joie non dissimulée que je retrouve les plaisirs du réveil dominical aux aurores. Plaisir qui ne m’a pas tellement manqué depuis le dernier cross qui remonte à la semaine d’avant. Sur place un temps frais, sec mais ensoleillé qui va faire grimper la température petit à petit. Au retrait des dossards rien de croustillant à raconter, mais une surprise inattendue : j’hérite du dossard 13. Coïncidence ?
Je croise Ugo et François L. prêts pour cette manche du challenge entreprise. L’équipe est au complet.

Mon objectif, je ne m’en cache pas, est de franchir la ligne d’arrivée verticalement, de prendre ma revanche sur cette course qui m’a mis à terre un an auparavant. Bizarrement je suis content de me retrouver là, avec toujours cette excitation et l’adrénaline avant le départ. Mais je ne dois pas être le seul, il y a du monde inscrit plus de 200 au départ. Et du beau monde car le niveau est relevé. Le départ canon en tête de course ne me contredira pas. C’est une masse qui détale à vive allure. J’essaie d’accrocher les meneurs mais à force de ravaler mes poumons je serai forcé de réduire la vitesse, néanmoins toujours soutenue. Mon allure de croisière 3’30/km. C’est alors que je prends conscience des bienfaits des cross.
François parti avec le groupe de tête l’accrochera jusqu’à la première transition vélo.

J’attaque le vélo sans retenue mais avec une grande vigilance. Un parcours plat, très très plat, des ronds-points, un beau virage en épingle et donc des relances. Non le piège le plus espiègle vient du drafting, des autres, des comportements dangereux. Des pelotons se forment, des mecs te doublent par la droite, te coupent les virages, te frottent la roue, c’est nerveux, fébrile. Il faut savoir relancer aussitôt à la sortie des ronds-points sinon tu te fais décrocher. Je me suis fait surprendre ainsi, laissant échapper 2 pelotons, réalisant que le drafting est une spécialité que d’autres maîtrisent mieux que moi. Je ferai la course seule mais sans ménager mon effort pour autant.

Fin du vélo, retour au parc avec un groupe qui arrive en même temps. Je suis bien, les mollets tirent un peu mais je ne me laisse pas surprendre par cette sensation que je connais. Le secret : bien boire avant et finir le vélo avec un petit braquet. Ensuite ne pas s’emballer, partir d’abord en petite foulée avant de dérouler. C’est ainsi que je reprends des concurrents dont certains pris de crampe.
Ligne franchie, contrat rempli. Ma bonne étoile a brillé. Satisfait des ressentis notamment en course à pied. Je suis déjà tourné vers d’autres horizons.

François fini 34ième au scratch en 55’56, une très belle performance. Je boucle la course en 59’51 et Ugo après une petite frayeur en vélo est aussi content d’en avoir fini en 1’07’02.

Merci à Caroline pour ses encouragements.


Gilles Cheniara