samedi 6 juillet 2013

La Marmotte

Une équipe de courageux bouygcats a disputé la Marmotte cyclo ce samedi 6 Juillet !

La Marmotte Cyclo, c'est 175 km de vélo entre Bourg d'Oisans et l'Alpe d'Huez, par les cols du Glandon (Hors Catégorie), du Télégraphe (1ére catégorie), du Galibier (Hors Catégorie) et de l'Alpe d'Huez (Hors Catégorie).

La journée fut hot de chez hot ! du soleil comme s'il en pleuvait! une chaleur à crever comme si la difficulté du parcours n'était pas suffisante !

Mais un paysage, mes aïeux, un paysage à couper le souffle, à faire fondre le plus caverneux des anti-écolos, un paysage à vous réconcilier avec la vie terrestre, un paysage que vous n'auriez pas imaginé même en rêve!

Et là, c'est Eric-le-viking qui a pris les photos de l'année. Avec son portable de poche, visez un peu les clichés.  A tomber par terre je vous dis!


Et pourtant samedi, personne n'est tombé...il s'en fallu de peu au 10éme de course lorsqu'un adversaire - sans doute un hollandais - a voulu me prendre par traîtrise. Mais par 2 fois j'ai rétabli l'équilibre avec mon fidèle destrier. Ouf! plus de peur que de mal. La malédiction de la côte cassée n'a pas eu raison 2 fois de Christophe mon bienfaiteur. 

Devant, Daniel a commencé sa cavalcade monumentale. Le Daniel 2013 est un grand cru. Le Benoit 2013 est un bon cru lui aussi, mais lorsque le Benoit s'engloutit un gros rouge de Savoie la veille de la course, le Daniel marche à l'eau citronnée et au massage revigorant. 

Eric, Julien et moi, nous ne nous quittons pas de la journée. Jamais très éloignés les uns des autres, quand je prends 5' d'avance au terme d'une descente, les 2 compères me rejoignent au sommet d'un col. Et curieusement, alors que je viens d'entamer la descente du Galibier en quittant Julien qui vient d'arriver, Eric et Franck arrivent de concert au sommet ! La photo est extra ! c'est sans doute la photo de l'année! 


Julien - Eric - Franck
La longue descente entre Galibier et le bas du Lautaret est un pur bonheur. A peine quelques coups de pédales à donner pendant 30 km. Le problème, c'est qu'une fois en bas, dans la vallée menant à Bourg d'Oisans, on est pris d'un coup de chaud qui nous fait craindre le pire en pensant aux pentes surchauffées de l'Alpe d'Huez qu'il faudra se coltiner pour rejoindre l'arrivée.  

Daniel, lui, a tout bien géré. Parti dans la 1ére vague à 7h15 au petit matin, il a grimpé sans coup férir et sans jamais faibli les 4 cols au programme. Résultat: à 15h35' il coupe la ligne d'arrivée dans un bel état de fraîcheur. 8h19' de course, 2éme meilleure performance de tous les temps réalisée par un bouygcat aprés Monsieur Paris-Brest-Paris (le grand Marc Védrinelle himself). 

Benoit peu après coupe à son tour la ligne: 8h50' de course malgré une grosse hypo au sommet du Galibier ! Benoit a vaincu le signe indien après sa chute mémorable de l'an dernier (au 3éme kilomètre, pas bien réveillé, il s'était gamelé, cassé une côte et éparpillé tomates et pommes de terre sur toute la chaussée, c'était une parfaite vision d'horreur).

Une bonne heure plus tard, 3 bouygcats arrivaient en quelques minutes: moi en 9h50', Julien en 10h05' et Eric en 10h15'. Julien jamais dans le rouge finit très frais lui aussi sa 1ére marmotte. Eric pris de crampes dans le Galibier, a sucé le gel salvateur tendu par la main sanctifiée à présent de Julien et est reparti aussi sec!  

Moi, j'en ai chié comme un turc pour monter à l'Alpe. Vue la chaleur étouffante qui régnait, je n'ai fait qu'une chose pendant les 100 minutes qu'a durée ma montée: compter les virages! 21, 20, 19, euh 18? ou 17? et après ya quoi? j'en suis où ? il est où le prochain ravige, euh virage? quelqu'un a d'la flotte? vous parlez quelle langue monsieur? ah, you don't speak french? çà m'aurait étonné... bon j'en suis où dans mes virages? bref, c'était pas gagné cette montée de l'Alpe d'Huez. 

Mais le plus méritant de tous, c'est notre admirable Franck! Totalement à l'agonie au pied de l'Alpe, c'est Eric qui l'a convaincu de monter jusque là-haut en vélo. Du coup, Franck coupe la ligne d'arrivée en 13h et décroche sa 1ére marmotte!

Cette épreuve cycliste est décidément sans égale. Si dure et si belle, la Marmotte est tout simplement magique !

Merci à tous pour m'avoir fait partagé cette grande aventure.

VIVE LA MARMOTTE cyclo

François Apicella

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